L’Ouzbékistan lève les restrictions sur les investissements dans les entreprises états-uniennes

À partir du 1er janvier 2026, les résidents d’Ouzbékistan pourront investir dans des sociétés enregistrées aux États-Unis d’Amérique sans autorisation des autorités du pays et sans plafond sur le montant des investissements. La Banque centrale de la république a introduit les amendements correspondants le 16 décembre dans la procédure d’exécution des opérations de change liées aux mouvements de capitaux, rapporte Gazeta.uz.

Ces modifications au règlement ont été approuvées conformément aux instructions du président de l’Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev, inscrites dans son décret « Sur la création du Conseil de commerce et d’investissement américano-ouzbèke ».

Ainsi, à partir du début de l’année prochaine, les citoyens de la république et les entreprises opérant sur son territoire auront le droit d’investir dans des entreprises américaines, d’acquérir des actions et des parts de leur capital social, de créer leur propre entreprise aux États-Unis, et d’allouer des fonds pour renforcer le fonds de roulement de leurs filiales outre-mer.

La seule condition est que les fonds investis dans des organisations américaines doivent se trouver sur des comptes dans des banques ouzbèkes.

Parallèlement, l’exigence de plafond des fonds est supprimée. Jusqu’à présent, pour les transactions dépassant 10 000 dollars US, l’investisseur était obligé de coordonner ses actions avec le gouvernement du pays.

Cependant, les restrictions demeurent pour les mouvements de capitaux vers d’autres États. Les assouplissements s’appliquent exclusivement aux opérations avec des résidents des États-Unis d’Amérique.

Le financier Otabek Bakirov a soutenu la décision de la Banque centrale d’Ouzbékistan, tout en remarquant que les nouvelles règles pourraient conduire à une redistribution et à une formalisation des flux monétaires via des sociétés enregistrées aux États-Unis mais opérant en réalité dans la république d’Asie centrale. Selon lui, une telle tendance pourrait d’abord se propager aux activités des bénéficiaires de commandes publiques et de fonds budgétaires, ainsi que de divers groupes industriels et financiers mutuellement affiliés.

Le professeur Behzod Khoshimov de l’Université de New York à Abu Dhabi (Émirats arabes unis) évalue également positivement la levée des restrictions sur les investissements aux États-Unis. Il admet que certains pourraient utiliser les amendements à des fins malhonnêtes, mais cela relève déjà de la régulation juridique du processus. L’essentiel, comme l’a souligné l’économiste, est que les résidents de ce pays d’Asie centrale ont désormais accès au plus grand marché financier du monde.

« Ce serait très bien si les ménages d’Ouzbékistan pouvaient acheter des parts dans des entreprises américaines et bénéficier du marché financier américain, tant pour l’épargne que pour l’investissement. Les Ouzbeks étaient coupés du plus grand marché en raison de restrictions qu’ils s’étaient eux-mêmes imposées. Si ces restrictions diminuent, c’est une bonne chose », a résumé M. Khoshimov.